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Regard politique : entre Regards & Politique
1 novembre 2011

L'effondrement Royal : quelle leçon ?

(Repères)


A quoi tient un destin ? A un fil !
Chantal Jouannot disait fort justement que ce qui manquait aux femmes politiques c'était une capacité à être de véritable tribun, art oratoire à l'accent guerrier. Ségolène Royal a ce talent, non qu'elle soit martiale, mais elle est évidemment habitée.
Malgré son charisme, malgré son talent incontestable, tous les électeurs où presque lui ont tournés le dos. Pourquoi ? Si elle avait été Secrétaire générale du parti, si les urnes bourrées lui avaient souri ce facheux week-end-là, son avenir en eut été changé. De plus, elle n'a pas tiré les leçons de ses failles. Enfin, elle a fait campagne dans les cités, là où j'imagine que le nombre de votants a été faible.

Sans entrer plus avant dans une analyse de fond, nous nous contenterons d'observer une loi de la dynamique électorale : les électeurs ne votent pas pour les perdants.

Dans cette élection, a priori Royal-Hollande-Aubry incarnaient les 3 gagnants possibles. A l'inverse, Baylet-Montebourg-Valls, les portes-drapeaux d'une conception (socialiste) originale du présent et de l'avenir. Quinzaines après quinzaines, les sondages ont refusé de placer Ségolène Royal dans le duo de tête. A la fin, ses électeurs l'ont lâchée, soit pour voter utile, soit pour renforcer un courant, soit pour aller à la pêche.

Ainsi, pour l'élection présidentielle, si le challenger s'affaisse dans tous les sondages au-delà du classique (53%-47%), il est à craindre un effondrement le jour du deuxième tour. Il en est de même des élections législatives : les électeurs se mobilisent au second tour pour les deuxièmes quand ils sont de bons challengers, et les abandonnent quand une claque est annoncée. Bien sûr les candidats peuvent changer le cours des choses, mais rien n'est plus difficile.

Enfin, Royal ne croyait pas aux sondages qui la donnaient perdantes. Les sondages avaient du vrai. Nicolas Sarkozy est donné perdant, si les élections avaient lieu dimanche, il perdrait.

cajj

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Commentaires
S
Je me suis aussi interrogé sur les mécanismes perdants qui ont fini par avoir raison de Ségolène Royal, chez laquelle je voyais des qualités, au service d'une ambition très "masculine".<br /> Je pense que c'est sa passion, très féminine, qui la fait parler avant de réfléchir et lui fait dire de grosses bêtises, qu'elle doit étouffer ensuite. Mais qui ont fini par lui faire perdre la confiance de ses électeurs. <br /> Par ailleurs, j'aime bien votre manière de réfléchir. Vous ne concluez pas toujours, mais c'est peut-être vous qui êtes dans le vrai!
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