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Regard politique : entre Regards & Politique
25 octobre 2011

VIVE UNE DEGRADATION DE NOTRE NOTE AAA

(prise de position)


J'ai longtemps espéré que la gestion des finances de la France nous permettrait de maintenir notre AAA.
Aujourd'hui, j'espère le contraire.

Une dégradation de notre note nous obligerait plus encore à mettre sur la table nos vrais problèmes. Quels sont-ils ? L'Etat et la Sécurité sociale financent à crédit leurs (nos) dépenses. Le déficit est tel que nos capacités d'endettement sont bientôt proches de zéro. Nous n'avons pas le choix, il faut réduire, voire supprimer ce déficit car nous ne pouvons plus l'assumer.

Comment ? En augmentant les recettes et en diminuant les dépenses !
Augmenter les recettes, c'est augmenter les impôts. Peut-on le faire ? Comme notre niveau d'imposition est déjà très élevé, parmi les plus hauts du monde occidental, une nouvelle augmentation pénaliserait la consommation et l'investissement, donc la croissance. On peut augmenter les impôts mais on ne peut pas les augmenter à la hauteur de notre déficit.
Sur les riches, sur les entreprises, sur les classes moyennes et pauvres ? Sur les riches, pourquoi pas, mais ils sont tellement peu nombreux que même lourdement imposé leur contribution serait assez modeste ; par ailleurs, trop imposer les riches, c'est les faire partir de France, au risque de les voir partir avec leur argent, leurs impôts et leurs emplois ; c'est donc contre-productif. Les entreprises ont le mandat de gagner la compétition internationale ; en aggravant leurs impôts, on alourdit leur fonctionnement, on encourage les importations, les délocalisations et on joue contre l'emploi en France. Donc, les augmentations sur les riches et les entreprises ne peuvent être que modérées. Reste nous, les dites classes moyennes pauvres ; mais si nous sommes trop imposés, notre consommation va fléchir et l'économie avec. Par ailleurs, ne croyons pas que c'est le voisin qui va payer plus d'impots.

La solution la plus importante est la baisse des dépenses étatisées. Pour ce faire, il n'y a pas d'alternative à décider de priorité et de non priorité. Puis à couper les budgets pour ces non-priorités.
Tout est relatif, tout est même très relatif, mais aujourd'hui entre conserver un niveau de remboursement des soins et conserver des allocations familiales pour les enfants à naître (pas pour les enfants nés, bien sûr), le choix est vite vu.
A-t-on besoin vitalement de tant de chaînes de télévision publique : France 2, France 3, France 4, France 5, France O, Arte, France 24, France 3 région, et j'en oublie une ? TV5 Monde

Quel intérêt à une dégradation du AAA
La dégradation du AAA, c'est le renchérissement des intérêts à payer à nos prêteurs. Pas plus que les Grecs, nous n'en avons pas les moyens. Ne pas avoir les moyens, c'est entrer en cessation de paiement , C'est ne pas être en capacité de payer les salaires des fonctionnaires à la fin du mois, ou les retraites, en tous les cas du 15 décembre au 30 décembre, et chaque année 15 jours de plus.
 
Quand je vois les Primaires socialistes, je m'inquiète. Les candidats socialistes font comme si les lendemains qui chantent étaient à porter d'élection. La question n'est plus "quelles sont nos priorités de nouvelles dépenses ? l'écoles, la santé, les indemnités chômage, la retraite à 60 ans…", mais quelles sont nos priorités d'économie et de non-dépenses.
Une dégradation du AAA permettrait, très certainement, de faire basculer la campagne présidentielle sur ce terrain, c'est-à-dire le terrain des vrais enjeux pour la France.

L'Etat providence est quasiment mort et l'heure est à la répartition des restrictions.

cajj  

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