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Regard politique : entre Regards & Politique
25 novembre 2008

Le PS un navire qui prend l'eau de la confusion

La vie politique a cela d'extraordinaire qu'elle nous propose des parcours de vie comme peu de romans ou de films sont capables de nous en proposer. Dallas ce n'est rien par rapport au PS.

Ségolène Royal qu'on tenait pour has been est sortie en tête du premier tour. Pire, sur sa seule liste, elle a réalisé un excellent score au second creusant l'écart sur ses poursuivants et sans l'appui de personnes autres que ses fidèles partisans. Ces adversaires se sont tous unis dans un attelage hétéroclite des ambitions et surtout des idées sans pouvoir dégager une majorité. Aucun ne s'est allié à la motion arrivée en tête comme il est d'usage au PS. Les engagements des Lang et autres Delanoé discréditent leurs auteurs.
Est-il raisonnable, est-il conforme aux valeurs de la démocratie de trancher une élection pour 21 voix (soit la moitié des 42 voix d'écart) ? La réponse est non. La minorité ne peut raisonnablement pas accepter "la dictature de la majorité" fondée sur une si contestable avance.
On sait bien dans les partis politiques que les bulletins issus des urnes trahissent aussi quelques initiatives partisanes légalement ou démocratiquement contestables. Quand l'écart national est sans conteste, il n'y a pas lieu de tenir compte de ces urnes spécieuses. Mais là ... c'est la confusion pour les militants du PS.

Seuls des gestes forts et convaincants de rassemblement du camp Aubry pourraient permettre de sortir de l'ornière. Mais le sectarisme que fait apparaître ce combat des éléphants et de la gazelle interdit tout compromis positif. Encore une fois, le camp "tout sauf Ségolène Royal" ne respecte pas politiquement la gazelle. On entend "sans fond", "légère" trahissant la fracture qui sépare les adhérents du PS.

Le spectacle du PS est attristant. Où est l'homme d'Etat du PS ? La démocratie a besoin de deux jambes pour fonctionner, une majorité et une opposition. Il est de la responsabilité du PS de pérenniser la seconde. Là, les socialistes ont tout faux.

CAJJ

NB : Les socialistes devraient peut-être demander à Sarkozy de prendre en charge leur situation et d'envoyer Besson pour piloter le fonctionnement et les militants UMP pour tenir les urnes...

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