Prévisions météorologiques et économiques : même combats, même défaites

Les météorologues ont en commun avec les économètres d'être payés en l'absence totale de résultat. Certes, on est sûr qu'ils travaillent ; chaque jour nous apporte son lot de prévisions. Mais il est également sûr que leurs prévisions n'ont aucune valeur car d'une fiabilité tellement incertaine.

Les Français sont très doués pour ce genre de métiers qui fait appel à une mathématisation poussée. La faiblesse endémique de ces spécialistes c'est de s'appuyer sur des modèles mathématiques faux bien que très élaborés ; il est temps que ces spécialistes incorporent dans les résultats de leurs modèles leur vision holistique des choses assise sur l'expérience, l'intuition et un bon rapport avec le réel (le fameux bon sens !).

Oui, l'intuition, l'expérience et un bon rapport avec le réel sont largement autant porteurs de vérité que les modèles mathématiques. Les modèles prennent le risque de réduire la réalité à des lois trop simples, que seule une attention globale permet de dépasser ; or notre lourd héritage cartésien nous empêche d'accepter que ce qui n'entre pas dans une démonstration de type mathématique puisse être vérité.

John Saul a consacré tout un ouvrage à cette question ; il faudra bien un jour que je vous entretienne de ce livre lumineux.

NB : ne pas confondre climatologue et météorologue ainsi qu'économètre ou prévisionniste avec économiste.

CAJJ