Sécurité sociale : après l'incompétence du Ministre Bertrand, la pérenniser

Combien de fois ai-je vu ou entendu Xavier Bertrand, ministre en charge de la Sécurité sociale dans le précédent gouvernement pérorer sur les plateaux de télévision pour nous expliquer que lui gérait avec exigence les comptes de la sécurité sociale.
De deux choses l'une, ou M. Xavier Bertrand est incompétent ou il est menteur. Dans tous les cas, engager la rupture consiste à supprimer de notre paysage politique ce genre d'archaïsme. Nous n'en voulons plus. Nous n'en pouvons plus. S'il veut démissionner pour assumer son passé aux conséquences présentes regrettables, il en a le droit. Il ne le fera pas. Prenons acte de sa conception de la politique.

Sur le fond, il faudra un jour régler la question du financement de la sécurité sociale. Depuis 30 ans, tous les trois ans, nous avons le droit à une réforme qui n'en est pas une et qui ne règle rien. Fondamentalement, toutes ces réformes ont consisté à augmenter légèrement les recettes et à baisser légèrement les dépenses en pratiquant le déremboursement comme arme inefficace au-delà du strict court terme. Nous plaidons haut et fort, dans ces lignes, pour qu'une réforme digne de ce nom soit mise en oeuvre.
Quelques mesures de ces dernières années nous semblent de qualité comme le tiers payant pour les génériques, le parcours de soin, le carnet de santé, ...

L'art étant difficile et la critique facile, nous proposons ici 4 pistes.
1) pratiquer la franchise globale (voir fiche idée sur le blog)

2) passer du don d'argent au prêt d'argent. Au-delà d'un minimum, on cotisera en fonction de l'utilisation que l'on a de la sécurité sociale tout en respectant le principe d'une cotisation proportionnelle aux ressources. Ainsi, si l'on est souvent au chômage, au-lieu du X% en vigueur, on cotisera X%+ y%, en rapport avec l'appel à la solidarité.

3) laisser le cotisant la liberté de choisir son taux de sécurité sociale ; avec ce taux de protection correspond un taux de cotisation. On supprime les cotisations patronales dont les montants sont transférés aux salariés comme salaire. On met en place un système pour permettre aux non prévoyants d'être assurés mieux que prévus et de rattraper leurs non cotisations passées.

4) approfondir la réforme de gestion des hopîtaux et du système de soins en général.

5) de la croissance, de la croissance encore de la croissance. Rien de sérieux ne pourra se construire sans une croissance, disons au-delà d'une moyenne de 2,5%. Une commission présidée par Philippe Séguin s'y penche ; nous lui faisons confiance.

Nous ne manquerons pas de développer ces idées sur ce blog. Celles de nos lecteurs sont les bienvenues.

CAJJ