Ecole : Shanghai 1er, France 22ème

(actualité)

Quel avenir s'offre à nous ? Déjà que les Chinois sont hyper nombreux, travailleurs et pas chers, les voilà 1er de la classe.
Si nos usines avaient vocation à partir en Chine avec les emplois d'ouvriers, maintenant on sait que nos emplois d'ingénieurs et cadres seront également menacés.

22ème c'est déjà cela, diront certains ! Oui, mais pas face à la Chine. Je ne crois pas qu'il y ait de place pour nous, demain, si nous ne sommes que moyens. "Pas de place", cela veut dire, d'abord, la remise en cause de notre système de sécurité sociale, puis celle de nos salaires et enfin celle de nos emplois d'ouvriers et d'employés etc. Les cadres et ingénieurs sauront immigrés.

Quelle raison y a-t-il pour que les Français, l'école française ne soit pas la meilleure du monde ? La raison fondamentale est notre enfermement dans nos certitudes du modèle français. Ce modèle a été une réussite. Ces principes ont encore de l'avenir. Mais sa mise en œuvre doit être totalement repensée.

HEC la française est la meilleure business school d'Europe. C'est la preuve qu'on peut le faire. Mais cette école ne relève pas de l'Etat. Mais elle n'est pas privée non plus. Elle prend appui sur la mutualisation des entreprises que sont les Chambres de commerce.

Ce résultat, celui de notre école, est celui de la médiocrité de nos ministres de l'Education nationale (Bayrou, Jospin, Darcos…), de la médiocrité de l'Education nationale et de la médiocrité des combats des enseignants ; c'est aussi la caution des parents.

Enfin, les détails de l'étude montrent que la France est très inégalitaire avec une élite scolaire qui reste de très bon niveau et un groupe à la dérive. Un bravo particulier à la gauche dont les initiatives en faveur de ceux qui en ont besoin sont d'une inefficacité crasse et coûteuse ; Mélenchon, Besancenot et compagnie ne croient plus au blabla du PS, on les comprend. Un bravo particulier à la droite pour son absence d'initiative, son incapacité à imaginer des réformes, des vraies, qui font débat mais qui fédèrent et apportent une vraie rupture.

On peut prier pour que la croissance chinoise soit telle qu'elle ne se fasse pas à notre détriment (c'est possible mais peut probable). Mais à part prier, on pourrait peut-être agir ; je salue le monde de l'entreprise, ses dirigeants, des salariés pour leur capacité à endurer le concurrence internationale ; je reste abasourdi par la sclérose de nos institutions qui enchaînent les réformes qui n'en sont pas et ne changent rien.

cajj