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Regard politique : entre Regards & Politique
19 août 2008

La société de connivence : le rôle des partis politiques (2)

Les partis politiques contribuent à l'expression de la volonté du peuple. Ils ont un triple rôle :
— Le premier c'est de diffuser l'information vers les citoyens,
— le deuxième c'est de faire remonter l'information des citoyens vers les gouvernants et,
— le troisième est d'organiser le combat électoral.

Arrêtons-nous sur l'UMP qui occupe la position particulière de parti de la majorité. Constatons un net recul (donnée à confirmer) du nombre des adhérents de l'UMP. Que se passe-t-il ? On a vu un afflux d'adhésions pour les élections présidentielles et la candidature de Nicolas Sarkozy. Au-delà de la volonté de faire des cartes, ces adhésions témoignent d'un succès en popularité de Nicolas Sarkozy et de ses idées.
Depuis, nous constatons un reflux conséquent du nombre de cartes. J'écarte, bien qu'une étude sur ce sujet serait intéressante -l'UMP l'a peut-être faite-, l'idée que les adhérents seraient déçus ; un adhérent n'est pas un citoyen ordinaire ; il est engagé ; si les résultats sont encore insuffisants dans un contexte difficile, l'action gouvernementale a le dynamisme espéré et promis.

L'explication est sans doute à trouver dans l'effondrement des deux premiers rôles. A ma connaissance, rien n'est fait fondamentalement pour permettre à l'adhérent de s'exprimer, de proposer, puis rien n'existe pour qu'il soit écouté à défaut d'être entendu. Ensuite son rôle de "propagandiste" est écrasé par les médias hors période électorale ; malgré tout, la toile offre un espace pour les initiatives personnelles.

Où est passée l'idée de participation inventée par Charles de Gaulle, référence de la droite en général et de Nicolas Sarkozy en particulier ? On a vu le concept repopularisé avec l'idée de démocratie participative de Ségolène Royal, bref un mot de campagne.

Les partis qui sont une occasion exceptionnelle de dialogue décloisonné entre les gouvernants et les citoyens, sont relégués à un rôle de syndicat de sortant et de fan club. Les gouvernants s'appuient exclusivement sur les structures institutionnalisées et les expertises socialement légitimées. Cet appui est fondamental, mais cette exclusivité est une occasion manquée d'associer beaucoup plus la population au gouvernement de la France à travers ses corps intermédiaires. C'est la société de connivence, de "compairage", qui reste le modèle dominant.

L'idée de participation ne s'arrête pas à l'association du capital et du travail. L'idée de participation associe la puissance du nombre à l'intelligence de ses leaders et de son management organisationnel. Mobilisatrice de tous, elle reste une source formidable d'efficacité ; elle a comme limite le risque de basculer dans la réunionite, dans les comités théodules.

CAJJ

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