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Regard politique : entre Regards & Politique
22 juillet 2008

L'Europe : d'hier à demain

L'Europe a longtemps été un lieu de guerre où nos peuples se sont entredéchirés. Après 1945, nos aînés ont voulu en faire un espace de paix et de prospérité.
Depuis la chute du mur de Berlin, l'Europe a franchi une nouvelle étape de sa vie. Il nous faut définir quel avenir ensemble nous voulons construire. L'Union pour la Méditerranée attise cette nécessité de réfléchir et de décider à nouveau.
En 1992, pour la première fois, les Français ont débattu de l'Europe. Malgré une contradiction de haut niveau animée par Philippe Séguin, Charles Pasqua et quelques autres (Philippe de Villiers, ...), la France a décidé d'adopter Maastricht pour mieux rejeter cette construction quelques années plus tard.
Quel rendez-vous manqué ! Dès cette époque, certains ont voulu attirer l'attention sur les limites criantes du projet socialo-mitterrandien avec sa bénédiction chiraquienne. À cette époque, une chape de plomb idéologique et médiatique figeait les adversaires du traité dans l'anti-Europe. Les citoyens français ont accepté cette caricature et ont perverti le débat. Nous avons voté "oui" pour nous dédire quelques années plus tard.

On ne peut réfléchir à l'Europe sans poser les concepts de souveraineté, de fédéralisme et de confédéralisme ; sans quoi le compromis chiraquien de Fédération d'Etats-Nations n'a pas de sens.
J'ai du mal à croire qu'on puisse fonctionner d'un pas identique en étant 27 pays. La devise de l'Europe, pardon de l'Union européenne, est "unie dans la diversité". La diversité est une richesse, mais peut être un handicap. Je crois qu'une maison commune où l'on construit des politiques à géométrie variable est le seul vrai progrès vers lequel tendre. Cela bien sûr implique de réduire ou d'augmenter variablement le périmètre du Parlement et de la Commission.
Citons Michel Poniatowski. «Le projet le plus cohérent consiste à distinguer deux niveaux d’institutions : une Union européenne de type confédérale ; des communautés décentralisées spécialisées par secteur et comportant des aspects fédéraux. L’Union européenne aurait pour objet la coopération politique des Etats. Sa direction et son impulsion seraient données par un Conseil européen composé des chefs d’Etats et de Gouvernements. […] Au-dessous de ce niveau politique, des communautés spécialisées par secteur fonctionneraient comme celles de la CECA, selon leurs institutions propres et réunissant “à la carte” les Etats ayant la volonté et qualification pour intervenir dans chacun de ces secteurs : monnaie, sécurité, extérieur, environnement, recherche et technologie, aide au développement, etc.»

Alors que les traités sont rejetés car trop libéraux par certains peuples, pas assez libéraux pour les autres, il faut inventer une Europe où chacun trouve ce qu'il a envie d'y trouver et d'y mettre.
Il faut que cette Europe absorbe la Turquie comme elle le fait avec l'UPM, puis les pays méditerranéens, puis africains, puis américains du sud, puis du nord, puis asiatiques et enfin moyen-orientaux. C'est l'Europe des marchés en coexistence avec une dynamique politique de la Maison commune.

CAJJ

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