Euro Europe

En ce jour d'Italie-France à l'Euro, j'avais envie de vous parler de football et d'Europe.

Ce qui est magnifique dans des évènements comme le football, Bienvenu chez les Ch'ti, le Loft, ... c'est qu'ils fabriquent du lien social. Le matin, dans le train, à l'heure de l'apéro au bistrot, les gens parlent de ces évènements de la veille. Nous partageons tout-à-coup quelque chose avec tout le monde. Nous appartenons à la même communauté ; nous vivons la même histoire commune. Et appartenant à une même communauté, reconnaissant l'autre comme un autre nous-même (en partie), nous développons un esprit de solidarité et un sentiment de fraternité.

L'Europe se construit, mais ce soir nous serons derrière notre écran de télévision pour attendre que les Bleus battent la squadra azzura. Tandis que dans ma rue, dans ma ville, sous-préfecture française, j'entends la joie des klaxons turques ou portugais au gré des qualifications.

Non seulement les nations sont toujours bien vivantes et méritent d'être respecté, mais la Turquie, nation dit extra-européenne, est une équipe de football européenne et tout le monde trouve ça normal.

La complexité du monde et le symbolisme du ballon rond...

Pour conclure, je vais jouer mon entraîneur des Bleus. La défaite contre les Pays-Bas est acceptable ; ce soir-là, ils étaient plus forts que nous et c'est ainsi. Il fallait battre la Roumanie. Je ne suis pas d'accord avec la stratégie qui consiste à éviter de perdre au premier match. Le premier match, il faut prendre ses risques et arracher la victoire ; ce risque en vaut la peine ; le football n'est pas un jeu où le but est de ne pas perdre ! Il fallait battre la Roumanie, l'erreur du coach est là ! En tous les cas c'est mon avis et je le partage...
Mais ce soir, je serai avec Domenech et les Bleus.

CAJJ