L'UMP c'est fini ?

L'UMP c'est l'idée d'un grand parti de droite qui réunirait toutes les droites républicaines, sans exception. Aujourd'hui, on est vraiment en droit de s'interroger sur la mort de l'idée UMP.

Avant, il y avait les gaullistes et les autres anti-marxistes (les libéraux et le centre). Leurs divergences ont été nombreuses et fortes. Politiquement, Valéry Giscard d'Estaing a prôné le "oui, mais..." puis le "non" au général de Gaulle. En 1977, il a pu donner naissance à un grand parti centriste et libéral. La vie politique à droite s'est organisée, de 1974 à 2002, autour de deux pôles, le RPR (les post-gaullistes dit chiraquiens) et l'UDF. Force est de constater que la concurrence a été guerrière et que cette guerre interne à la droite est responsable de nombreuses défaites.
En 2002, Jacques Chirac a lancé l'idée de l'UMP pour rassembler l'UDF et le RPR. La vraie différence entre l'UDF et le RPR en 2000 tenait en une certaine sensibilité et une histoire différente. L'UDF avait même ré-éclaté entre ses libéraux (Démocratie Libéral d'Alain Madelin) et ses centristes (la nouvelle UDF de François Bayrou). Cela faisait vingt ans que le RPR remportait les primaires ; l'UDF n'était plus en capacité de revendiquer l'Elysée et donc être le leader de la majorité politique française ; les divergences au gouvernement étaient bien minces ou trans-partis.
L'UMP a presque fonctionné. On peut même dire que l'Union pour Ma Pomme de Jacques Chirac a parfaitement fonctionné (pour sa pomme).
Force est de constater que les dissidences perdurent et se renforcent autour des listes "majorité présidentielle", UMP, Radical valoisien, "sans étiquette", ... Par ailleurs une part de l'électorat centriste a déserté la majorité avec le Modem.

Aujourd'hui, il apparaît nécessaire, à la majorité présidentielle, de confirmer et renforcer la (re)conquête de tout l'électorat centriste. Également, le monolithisme de l'UMP empêche l'expression et la prise en compte des avis divergents.
Pour ces deux raisons, recréer un espace de débat dans la majorité et intégrer l'électorat centriste, rend nécessaire l'envol des radicaux valoisiens (Borloo) et le Nouveau centre (Morin).

CAJJ