Trois débats sur les élections municipales

Cuisine et ouverture ? Candidat et élu ? Choix national ou choix des locaux ?

Faire une alliance de listes entre le premier et le second tour, est-ce de la cuisine électorale ou de l'ouverture ? C'est une vraie question. Poursuivre le service de l'intérêt général, réaliser une ouverture et dépasser les clivages pour une liste d'intérêt local, c'est bien. Mais jusqu'où fabriquons-nous une alliance pour la seule conquête du pouvoir en associant des candidats qui n'ont ni une vision commune de l'avenir, ni envie de travailler ensemble. C'est une question délicate. Et jusqu'où —quand on a perdu— ne s'allie-t-on pas pour éviter à la concurrence qui vous a devancé de battre l'adversaire commun, dans le seul but de protéger son égo ?

On peut être un bon candidat et un bon élu. Mais on peut être un bon candidat et un mauvais élu et inversement. Bien sûr, il est plus facile de juger des choses pour un élu sortant. Mais au-delà des attirances de chacun pour la droite, la gauche, l'extrême (centre), les décisions rationnelles sont difficiles à prendre dans ce domaine. Pire encore, il est impossible de juger de la qualité d'une équipe et de sa capacité à travailler ensemble. Pourtant, l'électeur que nous sommes choisit son bulletin.

Faut-il que les candidats investis des partis soient choisis par les militants locaux ou les appareils centraux ? On a pu souvent constater l'ignorance des élus-dirigeants nationaux des mouvements de terrain. À l'inverse, les militants locaux sont quelques fois aveuglés par leur certitude et ne se rendent pas compte qu'ils peuvent ne représenter qu'eux-mêmes et fonctionner en vase clos.

Trois alternatives intranchables. Et pourtant, dans l'ensemble, nos villes sont extrêmement bien gérées avec certes des mandats moins fondateurs que d'autres, mais une capitalisation des bonnes réalisations.

CAJJ