Municipales et parité

Je suis contre la parité. Il faudra bien un jour mettre fin à ce système de quota très éloigné de l'identité et de l'idéal français.
Bien sûr, la parité en tant qu'obligation était un passage obligé. Le système politique et électoral français rencontrait une difficulté indépassée à donner une place aux femmes. Alain Juppé, pour les actions duquel je n'ai en général pas beaucoup d'estime, avait proposé une modification temporaire, imposant la parité avant de laisser la liberté à nouveau s'exprimer. Au contraire, la majorité socialiste a préféré une loi "totalitaire" qui énonce la vérité une fois pour toute ; c'est bien dans son esprit fondamentalement idéologique et donc par conséquent peu ouvert et tolérant ; ainsi en est-il des 35 heures : les 35 heures pour tous pareillement.
Convenons, au final, que cette loi a été une avancée certaine. Alors que ses modalités d'application sont critiquables et néfastes, ses buts étaient totalement positifs.
Je suis contre la parité car j'ai compris depuis longtemps que les femmes avaient un rôle éminent à jouer dans la gestion de la cité. Plus que l'homme qui part au travail, elles sont sociologiquement au contact avec la vie commerçante, avec la politique pour les enfants, etc. Aussi, je pense qu'elles ont vocation à devenir majoritaire dans les conseils municipaux.
L'absence d'un sexe serait dommageable, mais la parité n'est pas le progrès absolu. À chacun sa place et aujourd'hui la place des femmes est première dans l'espace municipal.
Vouloir la parité, c'est vouloir les quotas de handicapés, d'homosexuels, de bisexuels, de jeunes, de moins jeunes, de vieux, de chômeurs, de fonctionnaires, de pas fonctionnaires... et puis quoi encore !!!! Entre l'Amérique de Jospin et celle de Sarkozy, le progrès français reste à réinventer et à mettre en oeuvre.

CAJJ