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Regard politique : entre Regards & Politique
22 janvier 2008

Euro fort, euro faible, la BCE et la France dans tout ça

Quand l'euro nous a été proposé au début des années 90, pour être mis en oeuvre au début des années 2000, il s'agissait d'un avantage dont les pays européens dotaient leurs économies.
Force est de reconnaître que cette simplification est porteuse de vérités mais qu'hors ces vérités, l'euro a aussi ses revers. Comme pour tout, si l'ouvrier l'emploie de façon incorrecte, il obtiendra un résultat inférieur à ce qu'il faisait avec son vieux franc ou son vieux mark. L'Anglais se débrouille très bien avec sa livre sterling.
L'euro est une monnaie forte, est-ce bien ? Mauvaise question. Le bon choix est une cohérence entre la monnaie et l'économie.
Qui dit euro fort, dit production industrielle à haute valeur ajoutée, c'est-à-dire une économie orientée vers des produits peu sensibles aux hausses de prix. C'est ainsi que l'inventeur de la Wolkswagen, la voiture du peuple, a fabriqué des Golf GTI puis des Audi dont le prix, la qualité et la renommée ne sont plus à faire. Toujours plus. Toujours plus cher.
Renault réinvente le concept R4 avec la Logan, et Citroën-Peugeot celui de la 2 CV avec la C1-106. Seulement voilà, les C1-106-Logan ne sont pas fabriquées dans des usines de France, mais ailleurs.
Après avoir commencé par un euro à 0,8 dollar, nous sommes à un euro pour 1,4 dollar et tout ça, non en 30 ans mais en moins de dix ans.
La politique monétaire, pour être efficace doit respecter l'économie :
1) annoncer la couleur : être forte, moyenne ou faible, mais le dire et le faire ;
2) éviter les fortes variations comme celle qu'on connaît avec le dollar. Seule la stabilité est vertue. Le reste n'est que baratin (la pseudo lutte contre l'inflation) au profit du dominant, l'empire américain ;
3) accompagner les économies dans leur spécificité monétaire : à euro fort, pas d'industrie de main d'oeuvre, pas de produit d'entrée de gamme.

Et c'est là que j'ai un gros problème. Depuis que l'euro est là, l'économie française est la traîne. Comme par hasard depuis que l'euro est là, la France s'affirme comme le leader de la démographie européenne. La France est en train "de produire" (excusez pour le mot) une force productrice, une main d'oeuvre abondante pour les usines de demain. Or, l'euro fort est au service des économies dites modernes où la main d'oeuvre est rare, une économie d'ingénieurs-managers et d'usines délocalisées.
La conclusion de ce raisonnement est qu'il faut d'urgence arrêter la politique familiale en France ; concevoir une politique d'immigration à immigrés sous-payés, non pour ramasser nos poubelles mais pour assurer les postes d'aides à domicile : femmes de ménages, cuisinières et autres aides-soignantes.

Ce raisonnement, je le fais à haute voix. Je m'interroge sur sa pertinence et je la crains.
Et vous ?

CAJJ

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