OUI à une politique de rigueur !! Mais laquelle ?

L'idée de mettre en place une politique de rigueur est politiquement incorrecte. Quand notre ministre de l'économie, Mme Lagarde a utilisé le mot, il a fallu éteindre l'incendie.
Si la politique de rigueur consiste à augmenter les impôts et réduire les prestations de service public alors il faut vivement s'y opposer. Ça n'aurait que peu d'intérêts pour beaucoup de désagrément.
Si la politique de rigueur consiste à faire preuve de rigueur pour les dépenses de l'Etat, alors c'est oui. Faire preuve de rigueur dans la gestion des dépenses de l'Etat consiste à ne pas financer ce qui ne correspond pas à la priorité absolue de la croissance, de l'emploi et du pouvoir d'achat. Ainsi on pourrait concevoir de donner des moyens à la justice ; son état de précarité est invraisemblable ; nos prisons sont un scandale et leur efficacité en termes de réinsertion et de non récidives mérite qu'on s'y arrête ; mais, aujourd'hui, en aucun cas, et cela est franchement regrettable, l'amélioration de la justice ne peut passer par une dépense supplémentaire.
Le risque d'une politique de rigueur des dépenses, c'est de tout mal financé. Aussi, est-il urgent que l'Etat réduise le nombre de ses modalités d'intervention. J'ai personnellement l'expérience des réunions des services décentralisés de l'Etat et de ses partenaires ne décidant de rien, mobilisant de nombreuses personnes et produisant beaucoup de papier.
Il est vrai que les ministres sont poussés à plus de dépenses car ainsi ils peuvent revendiquer avoir été à l'origine de tel ou tel dispositif.
Dans notre propos de vendredi, nous proposerons une solution.

CAJJ