Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Regard politique : entre Regards & Politique
11 septembre 2007

La croissance d'abord

La France est dans une situation délicate. Elle est dans une position délicate car sa croissance est faible. La croissance c'est l'alpha et l'oméga de la prospérité. Aucune réforme ne peut être une source de progrès véritable en dehors d'une croissance solide. Non, il ne faut pas réformer la France. Oui, il faut aller sur la voie du progrès, de l'amélioration de la vie pour tous et pour chacun. Les réformes ne doivent pas avoir comme vocation de gérer la pénurie ; elles ont vocation à créer du progrès. Seule la croissance donne les moyens aux réformes d'être source de progrès. La priorité des priorités se résume en trois mots : croissance, emploi et pouvoir d'achat. Aussi le gouvernement doit regarder toutes ses actions à l'aune de ces trois mots d'ordre. La question doit toujours être posée : en quoi une réforme, une action sert-elle la croissance, l'emploi et le pouvoir d'achat ? Tout projet qui n'obtiendrait pas une réponse positive est non pertinent et doit être reporté.

Pour dynamiser la croissance, il n'y a pas trente-six méthodes. Il faut revenir aux fondamentaux de l'économie d'entreprise. Aujourd'hui, la dépense publique a une efficacité marginale en terme de croissance tout à fait insuffisante (ce qui n'est pas toujours le cas). Aussi, plutôt que de dépenser toujours plus, il faut soutenir l'offre (la production des entreprises) :
- en baissant nettement les prélèvements obligatoires,
- en facilitant le fonctionnement des marchés (emploi, finance, investissement, produit et service),
- en allégeant le poids de la complexité administrative.
En parallèle, il faut mettre en place les dispositifs de transfert progressif des gains des entreprises à leurs salariés (augmentation de l'emploi et/ou du pouvoir d'achat) pour stimuler l'offre (celle-ci étant encore relativement dynamique).

Tout doit être fait aujourd'hui pour stimuler la croissance. Prendre la vraie mesure de cette ambition est une révolution profonde de nos politiques. Depuis des années, la croissance est considérée comme une résultante et non comme un objectif. C'est là notre erreur fondamentale.
Quand la croissance mondiale s'affaissera, il sera trop tard. Il est urgent de définir et d'engager une stratégie pour une croissance retrouvée. J'attends avec impatience les conclusions de la commission gouvernementale et les décisions qui suivront.
"La croissance, je ne l'attendrai pas, j'irai la chercher" a déclaré le chef de l'Etat ; il est temps.

CAJJ

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Regard politique : entre Regards & Politique
Archives
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 31 758
Publicité