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Regard politique : entre Regards & Politique
15 juillet 2011

Cantine scolaire et les familles prioritaires : exemplaire pensée unique

(Réflexion)



En cas d'insuffisance de places à la cantine scolaire, la mairie édite un règlement qui définit des catégories prioritaires.
Le plus souvent, on désigne prioritaire, les familles où les deux parents travaillent. Ce qui veut dire pour lever toute ambiguïté, où les deux parents ont une activité professionnelle rémunérée.
Logique, me direz-vous !

Cantine


Provoquons nos certitudes et énonçons une nouvelle vérité : "sont prioritaires, les familles dont un parent ne travaille pas".
Faisons maintenant un exercice de dialectique : essayons de valoriser ce choix.

Les familles dont la maman ne travaille pas, sont des familles où les enfants sont mieux suivis, en moyenne. Ces familles font des enfants plus épanouis, qui connaissent moins l'échec scolaire, et moins la délinquance. Quand la maman ne travaille pas, elle est souvent celle sur laquelle les autres familles peuvent compter. Elle est également une bénévole engagée qui fait vivre nos associations de ville si chère à notre cœur et à notre bien vivre ensemble.
A l'inverse, il est de nombreuses familles qui n'ont pas le courage, l'appétence de rester à la maison et d'assumer en permanence le rôle de parent et qui sont bien content de fuir cette vraie responsabilité pour un travail où les responsabilités qu'on vous confie sont rarement importante au yeux de l'histoire.

Bien sûr, cette vérité mériterait d'être affinée. Mais voilà ! On peut poser que avec force et vigueur la légitimité du raisonnement inverse.

Ce qui est très significatif c'est que la gauche qui se fait le chantre de l'espace non-marchand, condamne ce que le bénévolat ne rémunère pas ; domine ici, la culture de la production (seule la production industrielle compte) et l'appartenance de enfants à la société avant d'être ceux de la famille (d'où les débats sur l'école le samedi matin).
Ce qui est autant significatif c'est que la droite qui veut incarner les valeurs de la famille (dans ses discours à défaut de ses vies personnelles), elle aussi fustige la maman qui ne prendrait pas le temps de faire à manger à ses enfants pour encourager celle qui ne donne jamais à manger à ces enfants le semaine.

Conclusion 1 :
Ne sous-estimons pas les idéologie sous-jacentes à nos discours. Cette idéologie n'est pas forcément de droite ou de gauche mais relève du prêt-à-penser franco-français. Ne sous-estimons l'idéologie franco-française qui est non pas un universalisme mais une singularité.

Conclusion 2 :
Ma position, dans cette affaire, est qu'on doit permettre aux mamans à la maison la prise en charge de l'enfant à la cantine, au moins une fois par semaine.

cajj

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Commentaires
S
Il y a des faits sérieux: les femmes ont des salaires moins élevés que les hommes, et des retraites également réduites, malgré les bonifications pour chaque enfant. Les femmes sont plus promptes à sacrifier leur vie professionnelle pour la concilier avec leur vie de famille, et la société s'est organisée en s'accommodant de de cette facilité. Comme les couples ne sont plus stables, les femmes ne peuvent compter sur le soutien du père de leurs enfants.<br /> Tout ce qui peut aider les femmes qui le veulent à se réaliser professionnellement doit être fait. Cette disposition que vous critiquez a des raisons propres: les cantines coûtent cher aux communes, surtout aux petites. Et puisqu'il faut choisir, il est normal de privilégier les femmes qui travaillent. Il ne faut sûrement pas les obliger à s'absenter pour assurer un repas pour leurs enfants. Il y a pour cela les fins de semaine et les congés.
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