Allais et la mondialisation : que retenir (1 sur 2)

(réflexion)

La libre concurrence ça s'organise
Le système actuel est celui de l'économie de marché. Jusqu'à aujourd'hui, rien ni personne n'a trouvé un système plus efficace sur le plan économique. C'est le moins mauvais des systèmes, celui qui permet la meilleure allocation possible des ressources, c'est-à-dire l'affectation des ressources (travail, capital, matières premières...) qui débouche sur le plus haut niveau possible de production.

Mais l'économie de marché n'est pas l'anarchie. Nous avons dit ici que le marché est une invention de l'Etat (au sens de puissance publique). Le marché n'existe pas naturellement. C'est une invention récente. L'exemple le plus parlant est celui du téléphone mobile où l'on voit en direct l'organisation d'un marché sur la base d'un ancien monopole. Ainsi, seules trois licences de mobiles ont été distribuées (Orange, SFR, Bouyguestel). L'analyse était que le bon fonctionnement du marché ne pouvait reposer sur un nombre libre d'opérateurs ; la multiplication des infrastructures auraient fait explosée les coûts. Aujourd'hui Free vient d'être autorisé comme nouvel acteur pour restimuler la concurrence.

Le marché n'est pas le laisser-faire
L'économie de marché c'est l'expression de la concurrence libre et non faussée. Maurice Allais juge que le développement mondialisé des échanges avec des pays inégaux faussent la concurrence et donc déstabilise le bon fonctionnement de l'économie de marché.

La libre concurrence est-elle faussée ?
A-t-il raison ou tord ? Je n'ai pas les moyens de tout juger avec certitude. On peut sans doute discuter des écarts de salaires et leurs impacts sur le fonctionnement des marchés. Mais il est acceptable de dire que les variations erratiques (c'est-à-dire sans fondement économique hors des logiques autonomes de la finance internationale) des monnaies est un non-sens pour les économies. Ainsi l'euro est tombé à 1,2555 dollar pour atteindre 1,5120 dollar entre le 1er janvier 2010 et le 1er février 2010 !!! Un impact de 20% sur les prix.

On peut ajouter qu'il est certain qu'on a basculer dans l'idéologisme quand la libéralisation des échanges devient une finalité en soi et non un moyen au service du progrès.

cajj