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Regard politique : entre Regards & Politique
25 avril 2008

Travailleurs immigrés sans papier

Les sujets ne manquent pas cette semaine : déclaration de principes du PS, interview du Président de la République, le JO à Pékin... J'ai choisi de parler des travailleurs immigrés sans papier avec ses deux dimensions, les immigrés et les chômeurs "correspondants".

Il est évident qu'on ne peut pas ne pas régulariser des travailleurs qui travaillent depuis plusieurs années pour le bonheur des clients, des employeurs et des impôts.
Il n'en demeure pas moins que je suis contre un permis de séjour renouvelable, invitation à l'installation définitive des immigrés de passage ; oui à la naturalisation, non à l'immigration définitive.
Il n'est pas moins vrai qu'il est incroyable et lamentable qu'on puisse dire aux immigrés sans papier : en France, il est possible d'avoir une situation tant que la police ne vous demande pas vos papiers ; les employeurs, la mairie, le fisc, la sécurité sociale, les clients, ... tout le monde il est content de vous avoir ; mais ces mêmes ont voté des lois pour vous virer manu militari si la police exécute sa mission en vous demandant vos papiers !

On constate —sans que les statistiques officielles puissent le confirmer et pour cause— que ces travailleurs ont des emplois dans les métiers dits en tension (manque de personnel). Il reste invraisemblable de constater la juxtaposition d'un chômage élevé (des jeunes notamment) et la venue massive en emploi des immigrés (sans papier). Cette réalité occupe les conversations depuis la fin des années 70 ("ah ces Français qui ne veulent pas ramasser les poubelles"). Or je ne vois pas vraiment d'étude, de réflexion, de proposition ou d'action sur cette problématique.
J'ai l'intuition que —souvent— les DE (demandeurs d'emploi) comme les jeunes dénigrent certains métiers non pour les inconvénients du métier mais pour l'idée fausse qu'ils s'en font. Ils s'en font une idée fausse parce qu'ils n'en connaissent pas la réalité qui ne leur a jamais été présentée.
Ainsi, je connais une personne qui après un bac avec mention et une année réussie en prépa, a tout laissé tomber pour faire un CAP en cuisine et restauration. Cette décision, il l'a prise seul contre toute la société.
La "valorisation" des métiers en tension passe, au moins, par une information massive sur ces métiers. La réforme Fillon sur l'éducation nationale au début du quinquennat Chirac a amorcé un timide tournant proposant des cours sur les métiers mais aux seuls élèves en difficulté. C'est plus positif que rien (sauf que je ne sais pas si cela a été mis en application). Néanmoins, on en reste à la scandaleuse dérive française qui consiste à parler d'orientation métier uniquement pour les mauvais élèves. Un bon élève n'a pas le droit de devenir peintre en bâtiment, coiffeur, restaurateur... Vous connaissez des patrons de petites boîtes de BTP pauvres ? Moi non ! Et c'est plus facile de devenir patron d'une entreprise de plomberie quand on a fait ses classes de plombier que lorsque qu'on a un BTS en infographie.

CAJJ

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