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Regard politique : entre Regards & Politique
18 mai 2007

Les grandes idées et courants en politique (3)

TROTSKISME
Le trotskisme réunit les communistes proches de Léon Trotski. Ce dernier est un des trois grands révolutionnaires soviétiques avec Lénine et Staline. Pressentant la dérive totalitaire de la bureaucratie stalinienne, il s'opposera à ce dernier. Exclu du Parti communiste soviétique en 1927 par Staline, il s'exilera et sera victime d'un assassinat commandité par le même Staline en 1940.
Les trotskistes sont des communistes ordinaires ou "révolutionnaires" qui reprochent aux communistes (dont le PCF de Marchais et de Buffet) d'avoir trahi la cause des prolétaires.
Dans leur action politique, les trotskistes trop faibles politiquement ont toujours privilégié l'entrisme, c'est-à-dire l'entrée dans des mouvements politiques et sociaux afin d'en prendre la tête et de peser sur les choses. L'exemple polémique le plus connu est celui de la double adhésion de Jospin au PS et au trotskisme. Ainsi, on retrouve nos camarades trotskistes dans la plupart des mouvements "spontanés" sociaux : dès que les syndicats sont débordés par un collectif (d'étudiants, de paysans, d'infirmières), on retrouve très souvent à sa tête des trotskistes car ils sont volontaires, formés et disponibles pour diriger ce genre d'organisations spontanées. C'est leur façon de faire la révolution.

 

Ce qui est fascinant c'est de voir quatre tendances communistes à l'élection présidentielle de 2007 : Buffet et le PCF (Parti Communiste Français), Besancenot et la LCR (Ligue Communiste révolutionnaire), Laguiller et LO (Lutte Ouvrière) et enfin Schivardi soutenu par le Parti des Travailleurs.
C'est fascinant de voir ces quatre représentants d'une même idéologie, le communisme, être incapable de s'entendre, être incapable de privilégier l'intérêt général sur les intérêts spécifiques des organisations qu'ils représentent. C'est fascinant mais très signifiant : cela met en évidence le "sectarisme" de gauche.

 

SOCIALISME (1)
Le socialisme recouvre plusieurs courants de pensée. En France, le socialisme marxiste est historiquement dominant. Il a été promu au plus haut niveau par le candidat François Mitterrand, ancien dignitaire du régime pro "Allemagne nazie" dit régime de Vichy. L'Histoire et l'action politique du Président Mitterrand l'ont relayé aux discussions de comptoir. Rocard a été éliminé ; mais le triomphe de Madame Royal est celle de cette autre gauche qui nous déstabilise un peu par ses drapeaux bleu-blanc-rouge, son côté réactionnaire de droite.
Le socialisme donc ! Comme son frère, le communisme, il prône l'éradication du capitalisme c'est-à-dire, la mort de la propriété privée des moyens de production. Ainsi, en 1981, le gouvernement a procédé à une vague de nationalisations : l'Etat acquiert alors la propriété des entreprises, ou du moins d'une majorité.
Mais au contraire de son frère ennemi le communisme, le socialisme est pour la démocratie, c'est-à-dire pour une conquête du pouvoir et une transformation de la société qui passent par les urnes et la majorité.
Si l'unité de base pour le libéralisme est l'individu, ce qui s'impose avant l'individu dans la société, c'est la collectivité : l'intérêt collectif avant l'intérêt individuel.
Les socialistes incarnent un parti de classe. Ils veulent défendre et représenter les exploités face aux excès des forces de l'argent. Ainsi, encore au début des années 90, le PS post-Mitterrand voulait s'affirmer comme le parti des salariés. En ce sens, contrairement aux partis dit de droite qui veulent incarner l'ensemble de la société, le PS exclut de son champ de représentation, les professions libérales, les mères au foyer et peut-être plus (les enfants, les retraités, les chômeurs, les rentiers, les "assistés", ?).
Avec la chute du mur de Berlin, les expériences de la gauche marxiste ont pu être évaluées : globalement un échec même si on doit mettre à leur crédit quelques avancées sociales et sociétales non négligeables.
C'est donc la fameuse sociale-démocratie qui a emporté la majorité des suffrages des socialistes. En France, la victoire s'est définitivement affirmée quand les adhérents du PS ont écarté le non de gauche fabiusien au référendum européen contre la majorité du peuple de gauche.

 

CAJJ

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